- Cas 1 :


Ce patient de 58 ans est venu consulter en raison d’un écoulement de pus au niveau de son implant remplaçant sa deuxième molaire inférieure. Le patient ne se passe pas de brossettes entre ses implants.
L’implant central présente également une perte osseuse chez ce même patient au maxillaire.
Les causes de la péri-implantite sont multiples et difficiles parfois à déterminer car chez un même patient, certains implants peuvent être sévèrement atteints mais pas d’autres. Comme causes, on peut citer en premier lieu le manque d’hygiène, la tabagie et les excès de ciment de scellement des couronnes sur implants permettant une colonisation bactérienne au col implantaire.
Le traitement de la péri-implantite est appelé « assainissement du col implantaire ». Il est basé, à l’aide d’une anesthésie locale, sur l’élimination du tissu osseux transformé en tissu de granulation (tissu mou et filandreux), l’élimination du tartre fixé sur les spires de l’implant, l’élimination des éventuels excès de ciment de scellement, le polissage des spires implantaires exposées et l’aménagement des espaces prothétiques pour faciliter le passage des brossettes inter-implantaires.
Le traitement consiste donc à cureter le tissu de granulation, à polir les surfaces métalliques et céramiques et à aéropolir au bicarbonate de sodium les spires implantaires.
Si le patient instaure ou maintient le passage des brossettes 3 fois par jour après chaque repas, les résultats sont satisfaisants : l’os peut cicatriser et recouvrir les dernières spires exposées par la péri-implantite. Le retour à l’état osseux initial est impossible mais la pathologie est stabilisée.
- Cas 2
LA PÉRI-IMPLANTITE

Deux ans après la pose des couronnes sur implants, le patient de 67 ans se présente à son deuxième rendez-vous de maintenance implantaire. Le patient présente des saignements gingivaux qui l’inquiétent. L’examen clinique montre une gencive inflammatoire et la radiologie montre une fonte osseuse dite « en cratère » ci-dessus. Le patient reconnaît avoir abandonné le passage quotidien des brossettes devant et derrière ses couronnes sur implants. Un assainissement péri-implantaire est programmé car une péri-implantite s’est installée.
Un an après l’assainissement, les cratères osseux ont disparu. Le patient affirme se passer les brossettes après chaque repas, y compris sur son lieu de travail. La péri-implantite a disparu.

- Cas 3
UNE PÉRI-IMPLANTITE IRRÉVERSIBLE

Une patiente de 73 ans se présente au cabinet avec un bridge mandibulaire complet reposant sur des dents naturelles et sur 3 implants. Ses 3 implants ont perdu l’os périphérique en raison d’une péri-implantite et ses dents naturelles sont cariées. La patiente reconnaît ne pas de passer de brossettes sous son bridge, entre ses dents et ses implants.
Les implants et les dents sont retirés et un bridge complet provisoire est placé 4 jours après la pose de 5 implants. Le bridge a été conçu pour être nettoyé facilement par des brossettes. La patiente conserve une denture fixe.

- Cas 4
LA PERI-IMPLANTITE, UNE PATHOLOGIE OSSEUSE LOCALISEE

La péri-implantite est une atteinte très localisée. Ici encore, l’atteinte peut concerner sévèrement un implant en site 46 mais épargner l’implant juste à côté en site 47. L’atteinte en site 36 est bien moindre.
La péri-implantite peut toucher toutes les marques d’implants. Ici, ce sont des implants Straumann qui sont touchés, pourtant réputés pour être très résistants à la péri-implantite. Un assainissement des cols implantaires permettra de stopper et stabiliser la perte osseuse. Les implants ne seront pas perdus.
- Cas 5

Cette patiente de 60 ans bénéficie d’implants à la mandibule depuis plus de 20 ans et elle présente un métabolisme osseux défavorable. Au cours d’une maintenance implantaire, une péri-implantite a été identifiée sur le premier et le dernier de ces trois implants.

Après un assainissement implantaire et un suivi régulier, la péri-implantite a disparu et la patiente va profiter encore longtemps de ses implants.
- Cas 6
Une femme de 60 ans s’est présentée au cabinet avec des douleurs modérées et des abcès au maxillaire. Un cliché panoramique a révélé une péri-implantite généralisée au niveau de son bridge complet maxillaire sur implants.
Le bilan médical a révélé une consommation de tabac importante, un stress professionnel, un bruxisme mal traité, une hygiène approximative et une technique scellée (risque d‘excès de ciment au col des implants) de son bridge sur implants. La péri-implantite est une complication multifactorielle et cette patiente a cumulé de nombreux facteurs causaux.
La dépose du bridge et des implants, le port transitoire d’une prothèse amovible complète et la gestion des principaux facteurs à l’origine de la péri-implantite a autorisé la pose d’un nouveau bridge complet sur implants. La patiente a été informée que sa consommation persistante de tabac l’exposait toujours à la péri-implantite.

- Cas 7

En 2019, cette patiente de 70 ans a présenté une péri-implantite par défaut d’hygiène. Un assainissement péri-implantaire professionnel et l’instauration d’une hygiène régulière et personnalisée a permis de traiter la péri-implantite.

En 2024, une cicatrisation osseuse est observable au col de l’implant.